Jeudi 30 mai 2012, entre Perpignan et Barcelone.
Le chantier de construction du TGV pour Barcelone avait pris du retard. Beaucoup de retard. Et puis les retards français et espagnols étaient différents. Simplement, si l'on voulait ne pas trop perdre de temps en déplacement, le Talgo du matin, le "Mare Nostrum" (Montpellier-Cartagena) était le bon moyen. D'autres moyens existaient bien sûr, le bus, les trains-brouette Perpignan-Portbou puis Portbou-Barcelone - c'est encore aujourd'hui celui que je préfère, simplement pour la gare de Portbou. Le buffet de sa gare avec sa tortilla con patatas, ses platos combinado et tous ses ouvriers de la RENFE qui passent, repassent, s'arrêtent, se reposent un instant, repartent et les voyageurs qui consultent les panneaux avec le regard inquiet et puis cette attente si particulière aux terminus de lignes.
Le TGV est arrivé. On peut gagner une heure sur deux heures trente de trajet en payant vingt euros de plus dans le même temps. Barcelone est heureusement restée au même endroit.
Dans le Talgo, la voiture-bar - le trajet complet prenait la journée - était souvent déserte au départ de Perpignan. On s'y installait confortablement devant un café máquina pour assister aux passages des contrôleurs, des douaniers, de la police des frontières, dans un sens ou dans l'autre.
Aujourd'hui je n'ai pas encore utilisé le TGV pour Barcelone, le Talgo n'existe plus sur cette ligne, alors bientôt je m'arrêterai de nouveau à Portbou, avant d'aller un peu plus loin... le temps ne manque pas.
Le titre est emprunté à celui d'un morceau de Kraftwerk (1977).
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